vendredi 18 novembre 2011

J'ai de la misère à avoir du mal!

Je vous rassure tout de suite : je n'ai pas perdu mon accent.  J'en suis fière.

Mais je dois vous dire que les musiciens de l'orchestre, pour la plupart Suisse de souche, certains Suisses Allemands, n'en reviennent pas de mon accent.  Y en a un qui m'a dit la semaine derrière : tu as vraiment un sacré accent...  Pour la plupart, ils n'ont jamais entendu un vrai québécois s'exprimer car les Linda Lemay et les Anthony Kavanagh, rabottent leur accent pour passer à la Tivi.

Mon collègue de pupitre, Reinhard, lui souvent, me regarde en souriant après que j'ai passé un commentaire : il n'a rien compris du tout.  Mais mes collègues musiciens sont charmants.  Et je persiste, un jour ils vont finir par comprendre tout ce que je dis ;)  Notre chef, Jean-Claude, leur sert au moins une expression à chaque pratique (Attachez votre tuque avec de la broche!!).

Oui, les mots sont différents mais les tournures de phrases aussi.
Es-tu capable - non, non... Sais-tu le faire?
J'ai de la misère - non non : j'ai du mal.
Ça marche?  non, ça joue.
Barre la porte de l'auto...  non non, on la verrouille la porte de la voiture.

Meme David trouve ça dur.  Il se fait reprendre constamment au travail...  bon, à son bureau, ce sont des français surtout et ils aiment ça les français reprendre les québécois :)  Il a hâte (ici ça ne se dit pas avoir hate) parfois d' être au Québec pour pouvoir se lâcher lousse...

Car l'expression c'est qui on est. Je préfère rester moi-même au risque parfois de ne pas être comprise, je peux me le permettre puisque je ne vais pas à l'école et je ne travaille pas à 100%.  Je prends certaines expressions, c'est sûr..  le ça joue : j'aime bien. 

Les garçons, eux n'ont pas vraiment le choix.  Maxi joue au hockey avec une canne et un palet (aouche)!!  Une chance que le nouvel entraineur, québécois, du Genève Servette commence à introduire le mot puck!  

Mais jamais, au grand jamais, je ne dirai à mes garçons de mettre leur jaquette (ici une veste).;)

dimanche 6 novembre 2011

Vacances à Venise

Nous avons fait le plein de culture la semaine dernière. Très facile d'accès de chez nous, car le train s'y rend direct de Lausanne, un petit 6h30 de trajet.

Voir une ville une deuxième fois c'est encore plus le fun.  Pas le stress de voir les incontournables, déjà de bonnes adresses et une idée de la géographie de la ville.

Mais bon, c'est sûr que le premier coup d'oeil sur Venise, je ne l'oublierai jamais, une Merveille.  Et le Palais des Doges et la Basilique St-Marc sont quand même le clou du spectacle.

Nous avons débuté nos visites par le ghetto juif.   Déjà persecutés au 16e siècle, ils avaient été  confinés dans ce quartier (Carnareggio), les dirigeants de Venise avaient bien compris l'intérêt à conserver sous la main ces banquiers, artisants, marchands de textiles. C'est là que le mot ghetto a été inventé.  Nous avons ensuite visité la Chiesa Della Madona dell'Orto où Tintoret y travailla pendant des années.  J'ai dû répondre à beaucoup de questions de mon Julien sur les toiles, Dieu, Jésus, le Jugement Dernier, la Présentation de la vierge au temple.

Le lendemain on est allés à l'Institut des arts et des lettres,  on y présentait l'exposition Glass Stress (voir les photos).  Pas mal intéressant.  Le plus cool pour toute la famille : la maison étroite installée juste dans la cour.

On a ensuite vu dans Dorduro, la Chiesa di Santa Maria della Salute, érigée par les chanceux qui ont survécu à la peste de 1630, où les vénitiens vont prier pour leur santé chaque année (j'en ai profité pour prier pour les miens).  Magnifique église, remplie de trésors de Titien et de Tintoret.  Nous avons ensuite vu une autre expo collatérale à la Biennale dans un palais : Future Pass, de l'art asiatique, appréciés par tous les membres de la famille, petits et grands.

Le lendemain, retour dans ce quartier pour voir le 2e centre d'art contemporain de François Pinault à la Punta Della Dogana (la veille c'était fermé).  Assez pété...  bon il y avait des choses qui franchement, frisaient la supercherie (genre une série de boites de contreplaqués ben ordinaires visées dans les murs).  Vous pouvez voir le cul d'un cheval qui orne le mur sur mes photos.

Au travers de tout ça, il a plu et l'eau est montée dans la ville (ils appelent ça Aqua Alta).  On étaient surexcités de voir ça!  Ils sont super organisés pour faire face à ça.  Ils ont sortis les trottoirs surelevés.  Mais bon, ça a redescendu assez rapidement et on n'a pas eu à acheter des bottes de caoutchouc finalement.

Vu aussi le Ca' Rezzonico, témoin de la vie dans les palais dans le temps de la République, le musée d'histoire navale (le clou étant le navire de parade des doges) et le musée d'histoire naturel, où nous avons été surpris par la collection d'un chasseur en série constituée de ses trophées de chasses : des animaux empaillés dont un éléphant, des singes, des tigres...

Mais si vous demandez à Maximilien ce qu'il préfère de Venise, eh bien, il vous répondra les plats.  Évidemment les pizzas Diavolo, les pâtes mais lui et Julien étaient tout aussi ravis que nous d'aller au   Pescare Mercato, où le plus dur c'est de choisir.