jeudi 28 juin 2012

Les Suisses, pas chaleureux?

Dans les idées reçues sur la Suisse, plusieurs s'avèrent véridiques.
Organisés, ponctuels, calmes, propres, cafteurs, minutieux, à cheval sur les procédures et les règles, c'est tout à fait vrai.

Froids?  Pas sûre.  En Romandie (la Suisse francophone), les gens sont accueillants de façon assez extraordinaire.  Des apéros aux buffets canadiens (seuls les Suisses appellent ainsi nos soupers communautaires), je n'ai pas assez de doigts et d'orteils pour compter les événements auxquels nous avons été invités depuis 2 ans.  Ça va de la boulangerie du village qui fête ses 20 ans, aux propriétaires du restaurant du port qui invitent tout le village pour célébrer la naissance de leur premier petit-fils, aux fêtes de Noel et de la fête annuelle du village, des apéros de début d'année de la classe de Julien, de souper canadien de fin d'année de cette même classe, du souper de l'orchestre, aux voisins qui invitent pour l'apéro ou des parents des amis qui invitent à voir le match...

Un étranger qui arrive au Québec est franchement nettement moins bien accueilli.

Pourtant, c'est assez bizarre. Les Québécois nous sommes très faciles d'accès et d'approche mais de là à inviter des gens chez nous, c'est autre chose.

Et les Suisses allemands?  Pas sûr que ça soit si différent.  J'en connais plusieurs et ils ont eux aussi, ce sens du communautaire et de l'accueil.  Les gentils moniteurs de mon club de Nordic Walking (Egorn, Hans et Alain) organisent à chaque saison des apéros avec de magnifiques trucs à manger pour tout le monde.  Ma voisine, zurichoise m'apportait la semaine dernière, du fromage de l'alpage où elle a son chalet.

J'arrive du fameux souper de fin d'année au bord du Lac.  La vie est belle, j'ai trop bu de vin et de bière...  Vive la fin de l'année scolaire et bonnes vacances d'été à tous!

dimanche 3 juin 2012

Ma maison : à vendre ou à louer ? À garder!

Je suis attachée à notre maison de la rue Kent, c'est pourquoi en venant en Suisse, la vendre n'était pas une option malgré les pressions de mon agent qui voulait m'éviter les désagréments d'avoir les locataires (et se faire une jolie commission).

Les désagréments se sont bel et bien matérialisés.  Non pas par des mauvais payeurs mais par la différente conception de la propreté de nos locataires.  Je vous épargne les détails de leur malpropreté pour aller au plus incroyable geste : installer des couches partout dans la maison afin que leur bébé chien puisse faire ses besoins au lieu de le sortir dehors....  Et, cette constatation a été faite lors d'une visite planifiée par mon agent d'immeuble.

En effet, comme mes charmants locataires voulaient partir au mois de juin pour déménager sur la Rive-Sud, nous nous étions convaincus que de vendre était la meilleure option puisque la gestion à distance de locataires malpropres était trop drainante.

Mettre une maison en vente habitée par des *&?*)&$%# BIP! n'est pas de tout repos.  Gérer les susceptibilités, les équipes de ménage, tout ça à distance...  ça met à boutte la fille la plus hop la vie.

Pour en rajouter une couche, lors de notre voyage à Vienne, le drain principal de la maison a rendu l'âme.... et la marde a refoulé dans le garage.  J'ai dû gérer les équipes de débloquage, gérer les émotions de notre locataire et finalement de remplacement de ce drain.  Heureusement que j'avais une dame de confiance efficace pour m'aider : Lilibeth, référée par mon ami Réjean sans oublier Geneviève et Claude qui m'ont été d'un bon secours.

Pour en finir avec mes nerfs, les visiteurs ne se sont pas rués pour visiter ma très jolie maison située dans un quartier un peu moins recherché même avec des égouts tous neufs.  Le marché montréalais montre des signes d'essoufflement (voir ce bon article sur la surévaluation du marché Montréalais).

L'amour filial, c'est fort.  Ma maman m'avait dit que si jamais on avait besoin d'eux qu'ils déménageraient volontiers chez nous.  J'avais jusqu'à là écarté cette possibilité de les faire déménager pour rien... mais mon conseiller financier spécial et ami a jeté une nouvelle lumière sur cette solution et ainsi évité de prendre une mauvaise décision que nous aurions regrettée.

Un mois plus tard et les planchers refaits pour éliminer toute odeur des animaux, ils y sont,  un peu puckés de leur déménagement, mais ils y sont. Grâce à mes parents, nous continuerons en paix notre séjour en Suisse.

Près d'un an que je n'ai pas vu le Québec et la plupart d'entre vous.  Je m'ennuie et j'ai hâte de vous revoir.