mardi 22 mars 2011

L'éducation à la Suisse : l'autonomie d'abord

Ça frappe tout de suite. Les enfants ici traversent la rue tous seuls.

Mais tout est organisé pour. D'abord, il y a des traversées pour piétons partout. Et si vous ne vous arrêtez pas pour laisser un piéton qui semble vouloir traverser, l'amende est salée apparemment. Et je crois qu'il y a aussi le risque de perdre son permis. Ici les gens s'engagent sur ces passages piétons sans même regarder si il vient des voitures : ça surprend au début; les gens se jettent carrément sur la chaussée sans penser au danger potentiel.

Près des écoles, il y a des policiers. Ils viennent faire leur tour chaque semaine afin de contrôler l'arrivée des écoliers.

Le fils de la couturière du village, lui se rend seul à l'école. Il a 5 ans. Il doit traverser, sans brigadier, 3 rues pour se rendre chez lui. Et il est loin d'être le seul.

Aussi, l'autre fois chez McDo o ù j'étais allée manger avec Julien, on voit des garçons de l'âge de Maxi (10 ans) entrer, commander et manger seuls ou en groupe.

Quand on parle aux enseignants, l'autonomie est un mot qui vient très rapidement dans la conversation aussi. Cela leur tient beaucoup à coeur.

On a beaucoup parlé cet automne de ça dans les médias au Québec, que les enfants ne jouaient plus dehors, ne marchaient plus pour se rendre à l'école. Beaucoup rêvent d'un retour à la liberté que nous avions enfants. Mon enfance à Chicoutimi, c'était comme ça. Je marchais pour aller à l'école, j'allais au dépanneur avec mes amis toute seule vers l'âge de 7 ans. Je jouais dans la coulée sans surveillance. C'est comme ça ici à Prangins.

J'espère aussi que ça reviendra au Québec mais à Côte-des-Neiges croyez-moi, le chaos et la densité rendent cet idéal bien peu réaliste.

En tous cas, Maxi et Juju ont hâte à vendredi pour aller s'acheter des bonbons tous seuls à l'épicerie. Je les suis encore de loin...

4 commentaires:

  1. Cynthia, mon sujet préféré... Je ne commenterai pas trop car tu me connais, je vais remplir la case...

    À quand, le retour de l'automonie chez nos enfants? Je le prône! Ils n'ont pas toujours besoin de nous et nous ne serons pas toujours là non plus...

    RépondreSupprimer
  2. Mon amie : dans mon billet je n'apporte malheureusement pas de solution... il faut y réfléchir. Dans les villes à dimension humaine, comme les banlieues, les petites villes ça s'applique. Mais on fait comment dans des quartiers comme CDN, le Centre-Ville.... Il faut penser à des solutions.

    On discutera et on brainstormera cet été autour de ta piscine avec un verre de rosé!
    En tout cas, ce n'est pas un hasard si tu as choisi Dom comme mari : les valeurs ça réunit.
    B

    RépondreSupprimer
  3. Intéressant de lire tes commentaires sur les différences culturelles qui distinguent ces deux sociétés. J'espère qu'au niveau politique, ils y a moins de clowns dans l'arène et plus de dompteurs!

    RépondreSupprimer
  4. Salut Philippe,
    eh bien je tenterai un billet une fois sur la politique suisse. Très très différent de chez nous.

    J'ai lu ton blogue aussi! Vous avez un beau projet. Mon ami Claude est parti 10 mois avec ses 2 enfants dans les Caraibes (en partant du lac Champlain). C'est chouette les projets familiaux.

    à bientôt,
    Cynthia

    RépondreSupprimer

Laissez moi un commentaire : j'ai changé les settings et j'espère que vous serez en mesure de m'en laisser!